Qui a tué Hnaéla-Rose ?
Quand le médecin légiste joue au yoyo sur la scène de crime, on comprend que l’enquête du commissaire Guignard commence mal. Ce dernier, la cinquantaine grincheuse et l’imagination débordante rate tout ce qu’il entreprend. De quoi perdre les pédales dans la succession de meurtres, quiproquos et fausses pistes qui brouille l’intrigue. Dans ces conditions, parviendra-t-il à découvrir qui a tué Hnaéla-Rose ?
Parution : Janvier 2020
Éditions Spinelle
N° ISBN : 978-2-37827-212-8
227 pages
Prix : 18 euros

Qui a tué Hnaela-Rose?
Le ton est donné dès le titre qui fait écho au film « Mais qui a tué Pamela Rose ? » d’Eric Lartigeau. Ma motivation était de tisser une intrigue policière tout en dynamitant la belle mécanique de l’enquête. L’humour décalé, voire l’usage du registre de l’absurde par moment, est un ressort de l’intrigue. Les personnages sont hauts en couleur, comme le commissaire Guignard qui, la cinquantaine grincheuse et l’imagination débordante, rate tout ce qu’il entreprend.
Mais au-delà de l’enquête, le roman explore plusieurs thèmes : les inégalités sociales en Nouvelle-Calédonie, la quête d'identité, et la tension entre traditions locales et modernité. Chaque personnage reflète un aspect de ces tensions, tandis que la structure narrative entrelace les enquêtes policières et les drames personnels, augmentant le suspense et la complexité. Qui a tué Hnaela-Rose ? » est un roman qui fait la part belle aux femmes.
Hnaéla-Rose par sa présence sous-jacente fascine même après la mort. Elle symbolise la quête d’indépendance et d’épanouissement personnel.
Major, la Capitaine de police, incarne une jeune femme dynamique et entreprenante, fidèle à ses valeurs.
Madame Clairefond, représente une femme carriériste à bout de souffle et prête à se renier pour sortir la tête de l’eau. Elle stigmatise les personnages qui vivent dans les mensonges et les faux semblants et qui sont infidèles à leurs idéaux.
L’art occupe une place privilégiée dans mon roman. Le premier, Swing à Lifou, était axé sur la musique. Celui-ci parle de peinture. Le roman est d’ailleurs organisé en chapitres qui sont intitulés « Premier tableau », « Deuxième tableau »… chacun correspondant à un meurtre. Le commissaire Guignard amoureux de la peinture se trouve obsédé par des tableaux qu’il imagine sur les scènes de crime. Cette obsession le conduit dans l’univers artistique du bioart… et du sang… vers une galerie tenue par un artiste pour le moins inquiétant.
La construction du roman casse la chronologie en présentant les faits de manière déconstruite, avec des anticipations, des retours en arrière et des ellipses. L’ancrage est territorial, c’est un roman qui se déroule dans différents quartiers de Nouméa avec des informations distillées sur le bagne, la culture du nakamal, l’histoire maritime…
